Comme la plupart des secteurs industriels, c'est d'abord sur les chantiers de construction d'unité de méthanisation que le confinement a eu un impact significatif, entraînant des retards qui se cumulent avec d'autres.« Il y a toujours des retards de construction, mais il y a aussi des retards administratifs. Ils vont aller jusqu'à 7 mois dans le pire des cas mais seront en moyenne de 3 mois. On est sur des projets dont la viabilité économique est supérieure à 15 ans, donc 3 mois de retard sur 15 ans ce n'est rien du tout », tempère Marc Schlienger, délégué général à l'ATEE.
Pour Alexandre Roesch, délégué général au SER, ce sont les chantiers futurs qui devront accuser le plus de retards. « La Covid a un impact sur les projets en développement, puisqu'il a été impossible de se déplacer pour mener les collectes de données nécessaires à l'établissement de l'étude d'impact. »
Si le confinement a eu des répercussions sur les chantiers, Frédéric Flipo, porte-parole de France Biométhane, se félicite d'avoir vu la filière passer son "stress test", et de ne pas devoir accuser d'arrêt de production. « On a mis en place des systèmes de rotation par équipe pour éviter qu'un salarié contaminé ne contamine ses collègues. On n'a pas eu à dénombrer de cas de contamination Covid sur site. » M.Flipo retient surtout que la filière « a su faire preuve d'une mobilisation importante pour maintenir l'activité ».
Détails avec Marc Schlienger délégué général à l'ATEE, Alexandre Roesch, délégué général au SER, et Frédéric Flipo, porte-parole de France Biométhane.